Elisabeth Walcker aime œuvrer dans les matières brutes, au plus prés de la toile qu’elle utilise exactement dans le même sens que d’autres utilisent le papier, jouant sur la lumière et la coloration, heureuse de constater les transformations qu’autorisent une couleur en fonction des juxtapositions qu’elle entretient avec ses voisines et en fonction également de sa structure, oscillant entre le lissé calme et la rugosité vigoureuse. Rien de facile dans cette peinture, d’accrocheur...il y a surtout le profond désir de représenter, plutôt de façon expressionniste mais sans tomber dans la caricature ou la satire de ce style, ce qu’il y a au plus intime de son âme : ces rêves inassouvis qui sont la force éternellement motrice des artistes qui espèrent toujours quand les temps nous désespèrent et grâce auxquels, nous autres, simples spectateurs, gardons espoir. Alain Coudert (Arts actualité Magazine) Elisabeth Walcker aime « construire » sa pâte, se plaît à torturer ses couleurs. Elle « fait venir le tableau, le renie, le retrouve » : elle travaille longuement ses sous- couches, charge la toile d’épaisseurs qui joueront sous la couche définitive, créeront des glacis, généreront le but final, des ombres cruelles ou de belles couleurs claires. |